48F am, 59F pm, soleil, frais, vent E 15-20n. Le vent est encore fort et m'arrive maintenant par l'inlet.
Par ricochet sur beaucoup de virages du chemin de l'ICW, la houle m'arrive, diminuée mais quand même là.
Par moment le batau se met à valser, combinaison du vent, de l'emprise de la marée sur la coque et la houle.
Je joue de temps en temps avec le safran pour diminuer le bercement.
Je reste là parce que ce sont presque les mêmes conditions qu'hier.
J'attends des conditions plus favorables, de toute façon, je dois constamment me dire que j'ai le temps.

50F am,65F pm,pas de vent am, plus tard vent S 10-20n, quelques gouttes de pluie.
Aujourd'hui, j'ai vu mon premier alligator, 3 à 4m de long et 60 cm de large (il était mort et flottait gonflé à la surface).
Maintenant, je vais y penser à deux fois avant d'aller chercher du bois de chauffage sur la rive! L'autopilote fait bien son travail, aujourd'hui, comme d'habitude.
Je dois faire de longs parcours contre la marée, à 3.2 noeuds sur le fond. Je dois admettre que ce pilote est plus stable et patient que moi.
Il me permet de faire un sandwich, prendre une marche autour du bateau afin de me délier les jambes, d'écrire ces quelques mots au brouillon,
regarder le paysage et prendre des photos à l'occasion.
Dans la journée, je prends une photo de Little Cumberland Island, qui fait partie maintenant d'un parc national. et en soirée, je capture un autre magnifique coucher de soleil.
J'ancrerai dans Cumberland River, dans une petite anse, juste à côté de l'ICW, dans 10 pi d'eau.
Ancré dans Cumberland River.
57F am,75F pm,au matin, brume épaisse et pas de vent.
Je suis dans un silence complet, je n'entends aucun bruit dans le bateau et même sous l'eau. D'habitude, j'entends les barnacles ; aujourd'hui, rien.
La brume se lève à 11.30 et à 11.45 je décolle pour St Mary's. En pm, le vent se lève, léger, S 0-5n. J'arrive à St Mary's à 3pm.
J'ancre dans le mouillage et je mets le dinghy à l'eau pour aller saluer mon copain Simon de "SELENE" un danois, rencontré à Beaufort SC.
Je prends le ton de l'endroit: ou sont les douches? Ou je puis faire l'épicerie, ou est la quincaillerie, au cas ou.
Après une bonne douche, je me tape un souper au restaurant; une belle assiettée de pétoncles sautées accompagnées d'un pomme de terre au four et une salade, avec bière bien sûr.
Le vent étant tombé, au retour ce sont les moustiques qui me dégustent avec ferveur.

61F am, 77F pm,soleil,pas de vent ou très peu. J'ai dû faire une dizaine de milles aller retour, en bicyclette pour faire l'épicerie.
Ça fait mal aux fesses ces sièges de bécanes. Je finis de lire "Zorro" de Isabelle Allende. Je prends un autre superbe coucher de soleil.

59F am, 81F pm, soleil, mais brume épaisse le matin, pas de vent. À 10am, la brume se dissipe. Je charge les batteries, une heure.
St Mary's est une petite ville fréquentée par les touristes locaux qui viennent marcher sur la promenade du port.
Ils viennent aussi faire une promenade bateau excursion et aussi visiter Cumberland Island, parc national, qui fait 18 milles de long.
Ce site est vraiment spectaculaire par ses plages et sa forêt ou vivent une multitude d'animaux sauvages, mais pas trop.
On y voit des plages comme toute personne peut rêver.
Beaucoup viennent à St Mary's pour se servir de la rampe afin de mettre leur bateau moteur à l'eau pour soit faire de la pêche ou bien simplement se promener.
Ce n'est pas vraiment un site pour voilier, à part du fait qu'ici, le diésel est moins cher qu'en Floride.
Tout près, Fernandina Beach semble, à ce qu'on m'a dit, un endroit plus touristique et industriel; donc plus bruyant. Je verrai en passant bientôt.
Ce qui attire les "Transients" comme ils les appellent, c'est de pouvoir faire l'épicerie, avoir accès à une quincaillerie, une buanderie, des pièces de bateau,
des restaurants pas trop chers et pour plusieurs un Wallmart ou Kmart! J 'oubliais la douche!
J'explore donc la ville et je pose des questions. Je me promène à bicyclette pour prendre des photos, mais je ne vois rien de vraiment spécial;
tout ceci ressemble beaucoup à Beaufort. Je trouve une boutique de livres usagés sympathique; je fouille pendant plus de deux heures!
Plus tard je me promène encore, mais le vent n'étant pas là, les moustiques sont en force et ils ont très faim, je me sauve.
Ce soir sera le premier soir ou j'ouvre les hublots pour avoir moins chaud.
63F am, 77F pm, couvert, vent occasionnel, soleil sorti autour de 11am. Fini de lire "Pelican Brief" de John Grisham. Je commence "Eon" de Greg Bear.
Je charge les batteries une heure. Je vais poster une carte postale au bureau de poste qui est en face de la quincaillerie, quelle coincidence.
Les deux sont un demi-mille passé l'épicerie; ça fait loin à aller, plus ou moins 10 milles, aller-retour, à bicyclette.
Je crois qu'avant longtemps, je vais endurcir certaines parties de mon corps et en affermir d'autres. J'achète un autre vidéo, je vais le regarder ce soir.
J'ai commandé des pièces à la quincaillerie pour fabriquer des moustiquaires.
Je dois me dépêcher à les fabriquer, parce que quand le vent tombe, je dois tout fermer pour ne pas être dévoré tout rond.
J'ai amené avec moi la caméra pour prendre des photos, mais je ne trouve rien de spécial à photographier.
Le paysage local ressemble beaucoup à celui de Beaufort, même je dirais un peu moins beau. Les odeurs de verdure et terre humide par contre sont très agréables.
67F am,70F pm, couvert avec percées de soleil, vent fort, S-O 15-25n puis 40n +. Vers 9am,le ciel se couvre complètement et le vent se lève.
C'est la deuxième fois depuis depuis le début du voyage que je vois le drapeau arrière tourner comme une hélice.Cela veut dire qu'il vente fort.
L'éolienne charge à son max pendant un bon bout de temps.
La pluie arrive comme un coup de fouet, les bateau dans l'ancrage se mettent à pencher; le courant de marée, pas nécessairement en ligne avec le vent,
fait que les bateaux ne s'alignent pas avec le vent, ils penchent et c'est un combat entre la force du courant et la force du vent.
À certains moments le bateau danse dans les vagues et je reçois certaines vagues de côté brutalement.
On est chanceux, le fetch n'est que d'un demi-mille et quand le vent va tourner, ne sera que d'un quart de mille.
Il est bon de savoir que mon système d'ancrage est solide; je me sens en sécurité. Je n'ose même pas imaginer la pagaille, si l'ancre se mettait à déraper.
Après un moment, le vent tombe et je laisse le bateau pour aller récupérer mes pièces commandées hier à la quincaillerie.
En parlant avec des gens, je localise un endroit pour faire mon lavage. Je vérifierai demain.
À mon retour au dinghy pour aller au bateau, le vent se lève et me donne beaucoup de difficulté à me rendre au bateau;
le vent est assez fort pour me rendre difficile le fait de ramener mes rames vers l'avant du dinghy pour ramer. La force du vent sur les pales les rend lourdes.
Vers 6pm, le vent baisse et devient un soupir. Souvent, le soir le vent tombe comme ça. Le ciel est dégagé et j'ai un beau coucher de soleil.
46F am, 65F pm, vent S-O 5-10n. Plus tard, le vent augmente comme hier, ce qui rend le fait de partir du bateau en dinghy déplaisant, parce qu'au retour,
je devrai me battre encore contre le vent et la vague. Donc, je reste dans le bateau et je lis. J'ai fini "Eon" de Greg Bear, pas vraiment fameux.
Je commence "Contact", de Carl Sagan; j'ai vu le film au moins trois fois, je me demande toujours si le livre est meilleur.
Le soleil se couche à l'horizon comme une boule de feu.
46F am, 60F pm, vent N 10n, le vent tourne à l'est, 5-10n, puis se calme en soirée. Je fais mon lavage dans le magasin Market on the square.
Ce magasin qui s'affirme comme étant un ancien magasin général, n'est autre qu'un attrape touriste avec ses souvenirs, bien que charmants, sa crème glacée
et son fudge qui est délicieux. Dans le fond du magasin, il y a une laveuse et une sécheuse installées là uniquement pour les "transients", marins de passage.
C'est une attention que je trouve vraiment spéciale et réconfortante. Après, un peu de lecture, je me lance dans la fabrication de mes deux moustiquaires de descente,
cadres en alu et moustiquaires pour les "no see ums" comme ils les appellent dans le sud. Le résultat sera plus que satisfaisant, considérant le peu d'outils dont je dispose.
Je charge les batteries une heure. Le coucher de soleil sera encore une boule de feu, sans nuages.

59F am, 73F pm, soleil et pas de vent, puis S-O 0-10n. C'est la fin de semaine, alors le traffic bateau est là et je reste à l'ancre.
Je lis, je finis les deux moustiquaires de la descente et je change le grillage du moustiquaire du hatch avant; le treillis de ce moustiquaire est si fin qu'il restreint énormément
le passage de l'air qui y passe. Je charge les batteries. Je prends une photo du coucher de soleil et me tournant, je prends une photo du lever de pleine lune.
À 11pm, je monte sur le pont, un vent léger souffle du sud, quelques nuages compétitionnent avec la lune pour une place dans le ciel.
La lune est si forte qu'on peut à peine voir les étoiles. Le vent est chaud, tout est calme, à part un léger clapotis sur la coque. Je vais bien dormir cette nuit.

59F am, 72F pm, vent S 5-20n. Le ciel se couvre et le vent monte. Le vent tourne à l'ouest et est maintenant en ligne avec le bateau, en même temps en ligne avec le jusant de marée.
J'avais prévu d'aller faire des achats. Avec ce vent je sais que ce sera difficile de revenir au bateau.
Je tardes à partir, je lis assis dans le cockpit. Je regarde les vagues, qui, fendues par l'étrave, se rejoignent à l'arrière et se referment comme mélangées par un brasseur de carte expert.
Le soleil se pointe par moment, dispensant sa chaleur, douce et agréable. C'est bon d'être là, je crois que j'irai demain faire des achats.
Les nuages amènent éventuellement de la pluie, puis â se dégage et bientôt la lune perce à travers les nuages. Le vent s'est calmé.
52F am,soleil et quelques nuages. De longs cirrostratus annoncent un changement pour rapidement être suivis de cirrocumulus. Le vent est au N-E 5-10n.
Je fais des achats; épicerie, quincaillerie, livres. Le temps est froid et humide. Le vent est comme celui qui annonce une grosse bordée de neige chez nous.
En fin d'après midi, j'ai vraiment l'impression qu'il va neiger, mais ce sera de la pluie. Arrivé au bateau, je pars le poêle, cela aura fait deux semaines que je ne l'aurai pas allumé.
En après midi, je me rapportes aux authorités américaines, Eh oui! il faut se rapporter régulièrement, en réalité, à chaque port principal par ou on passe.
Ils sont très sérieux sur la question. J'ai finalement pris quelques photos locales.

54F toute la journée, je crois, pluie légère mais régulière toute la journée, ceci depuis le milieu de la nuit. Je charge les batteries une heure.
Je vois que c'est la première fois depuis le début du voyage qu'il pleut d'une façon continuelle. Peut-être au début du voyage dans le canal Hudson.
Belle journée pour lire et envoyer des email, mais aujaud'hui je ne semble pas être capable d'avoir accès à l'internet. Demain, peut-être.
Éventuellement, le ciel se découvre, juste après le coucher du soleil. Avec l'éclaircie, le temps se refroidit.
C'est drôle comme le port est tranquille, on ne voit âme qui vive.
10pm, je regarde dehors, à travers l"écoutille pour voir une légère brume se promener comme un fantôme dans l'ancrage.
L'amosphère est au magique, à la féerie , non pas de voir mais d'être au beau milieu. Je prends des photos, il faudra être indulgent, les photos de nuit sont prises à main levée.
J'essaie tant bien que mal de transmettre la magie du moment.

45F am, 55F pm, soleil,vent N-O 5-10n. Je pars vers midi, pour Fernandina Beach. Je fais du moteur pour deux heures, je vais rejoindre Steeve sur "Sula".
L'endroit est bruyant, et à l'occasion malodorant. Deux usines de pâtes et papiers sont installées ici. C'est aussi le terminal de la voie ferrée de la Floride, côté est, bien sûr.
Une grue qui charge des containers y est aussi installée, comme dans le port de Mtl.
L'ancrage est aussi exposé au traffic passant; je suis ancré à quelques mêtres de la bouée R12. Je fais des expériences avec ma caméra.
J'ai pris une photo de la carte qui montre Fernandina. Ce soir, j'ai le choix entre prendre une photo du coucher de soleil et prendre une bonne douche chaude. Je choisis la douche!

43F am, 55F pm, soleil, vent N-O 5-10n.
Je réalise que depuis plusieurs semaines, mon entourage a été celui de la nature avec comme bruit, le chant ou le cri des oiseaux, et quelques voitures, à l'occasion, près des petits ports.
J'avais découvert, en Georgie, un oiseau qui s'appelle "grackle" en anglais. Un oiseau apparenté à la corneille avec, à l'occasion, un cri semblable.
Cet oiseau, par contre, a un chant très varié.
Le mâle est beaucoup plus mince et élancé, doué d'un caractère joyeux et inquisiteur, pas très farouche et qui aime la compagnie des bateaux.
Cet oiseau se tient en groupe et était tellement agréable à entendre que je n'avais pas envie d'écouter la radio;
je préférais entendre ses gambades à travers les mâts et barres de flèches des voiliers.Il est noir avec des miroitements de vert et de bleu; sa femelle est brune, deux tons.
Ils sont si actifs qu'il est difficile d'en prendre des photos.
À Fernandina, j'ouvre la radio pour atténuer le bruit des usines; un bruit pour en éteindre un autre.
Je charge les batteries une heure. J'aide Steeve à réparer un montant de safran; c'est toujours plus facile à deux. On se promène ensuite dans Fernandina.
J'y remarque les vestiges d'une occupation espagnole, à un moment donné.
Plus tard, je me promène en dinghy dans l'ancrage; j'y remarque deux mâts qui sortent de l'eau: un ketch qui a coulé antérieurement, je prends une photo.
Voyant les deux mâts, je suis pris d'une tristesse, ce n'est pas agréable de voir un voilier coulé, â fait réfléchir.
Je continue mon exploration pour m'approcher d'une goélette de Mystic Seaport. Ce bateau doit probablement être un Charter qui, lui aussi s'éloigne de l'hiver.
Je finirai ma journée par un coucher de soleil.
Cette nuit, le vent tournera au nord et la température va chuter rapidement. Ce vent fera valser Quetzal au retour de marée.

36F am, 45F pm, soleil, vent N 10-20n, avec le vent ça donne 26F. J'ai parlé à Jacques Guîté qui me dit qu'il fait -26C à Mtl.
J'expérimente avec mon poêle; je m'aperçois qu'en combinant briquettes avec charbon, j'arrive a un bon contrôle de la chaleur. Je lis confortablement à l'intérieur.
Plus tard Steeve et moi irons en ville nous dégourdir les jambes. Au retour, on joue au "rummy" avec pop corn maison et une bonne bière.
L'après midi passe, à la chaleur d'un bon feu. Ce soir, je regarde un film que j'ai acheté. Le coucher de soleil est bien.

32F am, 45F pm, soleil, vent N-E 10-20n.
Au matin, je dormais si bien; bien qu'il eut fait froid cette nuit,le soleil, ce matin, au travers des fenêtres de côté me chauffe dans la couchette.
Je n'ai point envie de me lever, surtout, hier converant avec Steeve, nous avons convenu que si c'était froid ou venteux, nous n'irions nulle part.
9.30 am, j'entends un moteur dans l'eau.
N'ayant pas conscience de l'heure, je me lève pour voir "SULA" avec Steeve qui me crie que depuis 8 am, il essaie de me réveiller pour me dire qu'on lève l'ancre pour aller vers le sud ou il fait plus chaud.
Je le suis une demi-heure plus tard. Dire que c'est moi qui attendais après lui.
Vers 2.30pm, on jette l'ancre dans la St John's River; la rivière est si profonde que je puis jeter l'ancre à 50m du bord dans 9m d'eau.
Nous allons à terre pour ramasser du bois de chauffage. On finit la journée avec une autre partie de "rummy".

41F am, 55F pm, soleil, pas de vent, plus tard vent S-O 15-20n. Je prends une photo du lever de soleil.
Ce matin, en levant l'ancre, j'ai réalisé que le cablot avait une flotte de cage de crabe enroulé autour. J'ai essayé de la démêler, sans succès. J'ai dû la couper.
J'ai tout fait pour ne pas être emmêlé dans cette corde avec l'hélice, mais je ne savais pas que j'en avais une autre déjà coincée.
Je me laisse dériver hors de cet espace de cages, avant d'embrayer le moteur. Mais c'était déjà trop tard. En embrayant le moteur, je savais que j'étais dans le pétrin.
Il fait 41F, l'eau est à 50F. Je sais que je dois plonger dans cette eau froide. J'ai horreur de l'eau froide, une sainte horreur.
Même à Montréal, pendant l'été, j'évite de me baigner parce que je trouve l'eau trop froide.
J'ai reçu, en cadeau, à l'automne, un wet suit (un court seulement, parce que c'était pour les Bahamas) que j'enfile.
Je reste là pendant plusieurs minutes à essayer de me motiver, sans succès. Je n'ai pas le choix, il faut y aller. Je m'attache une corde au poignet, parce qu'il y a du courant.
J'attache une corde au couteau que j'ai pour ne pas le perdre. La visibilité est nulle dans l'eau. Je suis dans 32 pi d'eau. Je descends par l'échelle, lentement.
C'est la première fois que je me sers d'un wet suit, au contact de l'eau, ce n'est pas si froid; il faut dire qu'il fait 41F dehors.
J'ai dû entrer et sortir 4 fois pour arriver à couper cette corde.
Chaque fois dans l'eau, je plonge sans visibilité et je heurte l'hélice avant de la voir, littéralement.
Avec le voyage, l'antisalissure s'est recouverte d'une mince couche d'algues et rend la prise difficile.
Mes bras et jambes, non protégés par le wet suit sont congelés par l'eau froide. Le quatrième plongeon en est un de rage, c'est la seule motivation qui me permet d'y aller.
Tout est bien, je puis partir. Mais je ne peux dire un mot, je suis gelé. Il faut me réchauffer; je fais bouillir de l'eau. Ce qu'une douche chaude pourrait être bonne!
Je dois me contenter d'un lavage superficiel avec de l'eau aussi chaude que mon corps puisse endurer.
Ce ne sera que plus tard, beaucoup plus tard que j'arriverai à me réchauffer.
J'aurai les pieds gelés jusqu'à midi et des frissons jusqu'à 4 heures de l'après midi. Je me suis rendu quand même jusqu'à St Augustine.
Je prends une photo du coucher de soleil. La première chose que je remarque, au coucher de soleil, est que l'eau est beaucoup plus claire.

52F am, 65F pm, soleil dans la brume au matin, photo du lever de soleil, vent 10-20n.
St Augustine est devenue une ville très touristique avec ses petits trains ouverts avec des conducteurs bavards qui répètent incessamment leur ritournelle historique.
Je me promène en ville avec Steeve de SULA, nous cherchons une boutique de pièces de bateaux usagées. Elle est fermée le lundi.
Je prends quelques photos; suite à ce que je vois: beaucoup d'autos et de passants, je réfléchis aux Bahamas plus sérieusement.
Ce soir, je me rapporte aux authorités américaines.
Avec la brume, les photos cachent un peu l'aspect touristique de l'endroit.

46F am, 46F pm, soleil, vent O 15-25n. Le soleil est chaud, mais le vent est froid. Je pense peut-être aller à terre, mais le vent est fort.
Je reste au bateau et je lis, toute la journée.
Aujourd'hui, en vérifiant le cablot, comme tous les jours au mouillage, je constate que peux suivre des yeux le cablot jusqu'au fond qui est à dix pieds.

39F am, 45F pm, soleil, vent N 10n. Suis sorti aujourd'hui, achats grocerie, retour au bateau, lecture. C'est froid et humide.
45F am, 55F pm, soleil, pas de vent, puis S-E 0-10n. Suis resté au bateau et lû. J'ai même réussi à dormir dans le cockpit, une heure, à l'abri du vent qui est encore frais.
Plusieurs touristes, au fort, on pris des photos du mouillage, dont moi, je suis célèbre!?
43F am, 63F pm, soleil, vent S-S-O 0-10n. J'ai rencontré un hollandais sur son bateau, Martin.
On jase et puis on va en ville marcher, envoyer des emails depuis un parc, en face de l'hôtel local qui s'appelle Casa Monica, vestige de l'occupation espagnole.
J'achète des DVDs dans une boutique de consignation (pawn shop). Au retour, je charge les batteries une heure, il n'y a pas assez de vent pour l'éolienne.
Ce soir, je regarde un DVD.

48F am, 72F pm, soleil, vent S-O léger 0-10n.
Je charge les batteries une heure, je fais un changement d'huile dans le horsbord; un Honda que j'ai depuis 3 ou 4 ans mais qui n'a servi qu'une demi-heure ou à peu près.
Je m'aperçois qu'il serait mieux de me servir de cette machine (que je n'aime pas) avant qu'elle devienne complètement desséchée dans son inactivité.
Mon intention est de faire une excursion dans un ancrage appelé Salt Run; au fond de cet ancrage, on a accès à la plage de St Augustine, près de l'inlet.
À mon retour de mes achats, il est 4 pm, je remets l'excursion à demain.
Je suis allé chez West Marine pour essayer d'y trouver des tables de marée pour l'année 2009, sans succès.
Suis allé à l'épicerie et acheté de l'essence pour le petit moteur.
Après avoir rempli le réservoir.
J'ai tiré sur la corde pendant de longues minutes afin de ranimer cet engin, après l'avoir démarré, je dois rouler sur l'étrangleur (choke) afin de pouvoir remplir le carburateur
et le rendre fonctionnel. Le petit moteur enfin roule normalement .
La seule photo aujourd'hui sera celle d'une goélette "charter" qui passe tout près.
57F am, 75F pm, couvert, pas de vent, sinon O 0-5n, puis E 0-5n, puis N.
Ce matin, j'ai regardé, du bateau, la préparation et la mise à feu d'un des canons antiques du fort près duquel je suis ancré.
Un groupe d'hommes, costumés d'époque, conversant en espagnol, le charge et avec maints gestes exagérés et avec toutes les pirouettes officielles, le mettent à feu.
Le dit canon est presque au-dessus de moi, et le coup porte fort, ça claque les oreilles. Le fort s'appelle Castillo de San Marcos, il date de 1565.
C'est le plus vieux fort de construction européenne, en amérique et cette ville, de même est la plus vieille ville européenne du continent.
Je ne puis qu'imaginer ce que la multitude de ces canons auraient pu faire comme tapage lors d'une attaque.
Je charge mes batteries une heure, et je me prépare pour mon excursion.
Au fond complètement du "Salt Run", je recontre un pêcheur local qui ramasse des huîtres, même un dimanche.
Il me dit qu'il a cinq enfants dont deux encore aux études et qu'il travaille pour payer, entre autres, leurs études.
C'est la marée basse et on peut voir toutes les huîtres dans la vase.
Il me confie qu'il reçoit 35$ du boisseau (environ deux chaudières de cinq gallons), qu'il ramasse environ entre deux et trois boisseaux de l'heure, vendus à des restaurants locaux.
Il me raconte aussi que s'il repasse dans un mois, les huîtres auront rempli le vide causé par sa cueuillette.
Je marche vers la plage pour y découvrir une très grande étendue de sable extra fin, blanc comme la neige et fin comme de la poussière.
L'endroit est hautement surveillé par des gardes, c'est un parc gouvernemental ou il est défendu d'y cueillir quoi que ce soit, même l'herbe qui y pousse.
Je prends des photos. À mon retour, je vois des cactus et des trous dans le sable, à travers la verdure locale;
le pêcheur me dit que ce sont des nids de souris blanches, le seul endroit ou on en trouve, supposément en voie de disparition.
À mon retour, je prends une photo d'un bateau qui a une disposition de pont tout à fait particulière.

55F am, 65F pm, brume épaisse au matin, pas de vent, puis vent N N-E 0-10n.
Je lis un peu, je charge les batteries une heure.
Le vent du nord rend l'air frais et plus humide qu'il faut. J'opte pour prendre ça plus relax et je reste au bateau.
Ce sera brumeux toute la journée avec très peu de visibilité. Belle journée pour l'introspection.
Je prends une photo du bateau de mon voisin le hollandais.

63F am, 77F pm, couvert au matin, vent S-O 5-10n, puis soleil avec passages nuageux.
Je vais en ville recevoir et envoyer mes courriels; toujours dans le parc de l'hôtel Monica.
C'est drôle, il s'agit que je me déplace dans le parc, de quelques mètres, et je perds le site de l'hôtel pour avoir celui du collège Flagler qui est un site avec mot de passe.
Il fait un temps typique de la Floride: soleil, humidité et chaleur qui persistent, même quand le soleil se cache derrière les nuages.
Le vent qui est du sud ouest, nous amène cette chaleur qui vient des terres intérieures.
Je cherche du scellant pour le bateau. Le quincailler me dirige vers un entrepôt-magasin qui est immense; je n'ai jamais vu aussi grand,cela doit faire presque aussi grand qu'un Costco!
En ville, je déniche une boutique de livres usagés et la propriétaire est une femme passionnée par sa profession.
Je jase avec elle pendant un bon moment en cherchant un livre de recettes qui porte sur les "grits".
Elle prend le temps de m'accompagner et commente chaque livre qu'elle sort comme si elle l'avait lû en entier. Je me promets de revenir.
Au retour, je commence un livre qui s'intitule "The Nautical Chart" par Arturo Pérez-Reverte. Livre traduit de l'espagnol en anglais.
L'histoire est celle d'un marin qui s'éprend d'une jeune femme passionnée par la chasse aux trésors engloutits.
Dans ce livre, il décrit un port, comme celui dans lequel je suis. Il y mentionne la juxtaposition du passé avec le présent, tout comme ici.
En lisant ce livre, assis dans le cockpit, le vent qui vient de la rive, m'ammène des effluves d'ail et d'épices qui accompagnent les fruits de mer. J'ai faim.
Au coucher de soleil, ou presque, j'essaie de prendre en photo la rive bordée de restaurants avec leurs lumières qui s'allument, just'avant la nuit qui vient.
66F am, 66F pm, pluie, vent S-O puis N 5-10n. Il pleut, il pleut bergère......
52F am, 65F pm, couvert, puis soleil, vent N-O 0-10n. Je suis allé en ville pour envoyer courriels, manger, acheter et échanger livres, reçu avertissement pour usage de la marina (dinghy) sans avoir payé.
Cela fait deux semaines que je me glisse inaperçu. Auj. je paie $10, ce qui me donne accès aux douches, buanderie et wi-fi.
Je profite donc de tous ces avantages pour éventuellement retourner au bateau just'avant la nuit.
41F am, 60F pm, soleil, vent N-O léger, puis E, puis S-E. En ville, épicerie, acheté DVDs. Au retour, je me gâte; guacamole (les avocats sont 1.50 à 2.00).
J'ai pû acheter deux avocats à $1. Le soleil est chaud, mais le vent est frais.